Renault vient de franchir une nouvelle étape dans la course à l’électrification. Et ce n’est pas un petit pas : un laboratoire ultramoderne, encore méconnu du grand public, pourrait bien bouleverser tout le secteur des batteries. Niché à Lardy, ce site secret renferme des technologies de pointe qui traduisent une ambition claire : faire de la France un leader du véhicule électrique.
Un laboratoire unique en France
Ce centre de recherche flambant neuf, situé à Lardy dans l’Essonne, incarne les grandes ambitions de Renault dans sa transition électrique. Lancé officiellement le 30 septembre, ce laboratoire représente un investissement de 40 millions d’euros. À ce jour, il emploie une quinzaine de spécialistes, mais tout indique que ce chiffre pourrait grimper rapidement.
Ce site est bien plus qu’un simple centre de tests. Il a été conçu comme un véritable centre d’excellence pour le véhicule électrique, au cœur de la stratégie de la filiale du groupe, Ampere.
Des équipements à la pointe de la technologie
Le laboratoire héberge plus de 120 équipements de test, tous tournés vers un seul objectif : améliorer la batterie de demain. L’un des éléments les plus impressionnants est une salle anhydre de 600 m² où l’humidité est maintenue à un niveau inférieur à 1 %. Ce type d’environnement est indispensable pour manipuler certains composants sensibles des batteries sans risque de dégradation.
Grâce à cet équipement, les ingénieurs peuvent simuler des conditions extrêmes, valider des matériaux, tester leur durabilité et même anticiper des problèmes de sécurité. C’est un bond en avant pour maîtriser toute la chaîne de valeur liée aux batteries.
Un projet mûri sur cinq années
Ce n’est pas un coup de tête. Ce laboratoire est le fruit de cinq années d’efforts soutenus, comme l’explique Philippe Brunet, directeur des technologies chez Renault. Depuis plusieurs années, Renault investit dans l’innovation française. Et Lardy est désormais au cœur de cette transformation.
« On a fait de gros efforts en France, en particulier sur Lardy, afin d’en faire un centre d’excellence du véhicule électrique », souligne-t-il fièrement. Ce laboratoire est la réponse du constructeur à une pression internationale toujours plus forte sur la mobilité propre.
Ampere : la carte maîtresse de Renault
Ce centre s’inscrit dans la stratégie globale d’Ampere, la filiale de Renault dédiée au développement des véhicules 100 % électriques. Avec cette structure, le groupe entend répondre à la concurrence asiatique, notamment en matière de batteries et d’efficacité énergétique.
À travers Ampere, Renault ne se contente plus de sous-traiter la technologie. Il veut la concevoir en interne, la tester, l’optimiser, et mieux contrôler les coûts de production sur le long terme.
Un message fort pour l’industrie européenne
Dans un contexte difficile pour l’industrie automobile européenne, ce projet fait figure de lueur d’espoir. Il montre que l’innovation locale peut encore rivaliser avec les géants mondiaux. À l’heure où la Chine domine les batteries, Renault choisit de miser sur le savoir-faire hexagonal.
Ce centre pourrait redéfinir la place de la France dans ce secteur stratégique. Un pari ambitieux, mais lucide, fondé sur des investissements concrets et une vision long terme.
Et après ?
Les prochaines étapes seront déterminantes. Le laboratoire va progressivement accueillir de nouveaux talents, enrichir ses expérimentations et surtout, accélérer la mise au point de batteries plus performantes, plus sûres, et plus durables. L’objectif ? Offrir aux futurs véhicules électriques une autonomie accrue à moindre coût.
Si Renault réussit ce pari, son laboratoire secret de Lardy pourrait bien devenir un modèle pour toute l’industrie, en France comme en Europe.












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