Ils avaient tout prévu. Un bon stock de bois sec, rangé à l’avance, pour passer l’hiver au chaud. Et pourtant, quand le froid est arrivé… rien ne s’est passé comme prévu. Le feu fumait, la chaleur ne montait pas. Pourquoi ? Une simple erreur de stockage peut tout gâcher.
Ce que signifie vraiment « bois sec »
On parle souvent de bois sec, mais savez-vous ce que cela veut dire concrètement ? Pour être considéré comme prêt à brûler, un bois doit avoir un taux d’humidité inférieur à 20 %.
En dessous de ce seuil, la combustion est puissante, la braise dure plus longtemps et la chaleur se diffuse efficacement. À l’inverse, un bois encore humide gaspille l’énergie. La flamme doit d’abord sécher le bois avant de produire de la chaleur — ce qui réduit considérablement son rendement.
Une erreur courante : un stockage mal pensé
Ce couple pensait bien faire. Leur bois était coupé à l’avance, bien empilé, stocké sous une bâche. Et pourtant, leur stock ne séchait pas. Pourquoi ? Parce que le lieu de stockage était fermé, l’air ne circulait pas, et l’humidité restait piégée entre les bûches.
Voici les erreurs de stockage à éviter :
- Empiler les bûches directement sur le sol
- Utiliser une bâche imperméable qui descend jusqu’en bas
- Empiler les bûches trop serrées
- Stocker dans une zone humide ou ombragée
- Rentrer le bois trop tôt à l’intérieur
Résultat ? Le bois restait humide, noirci, dégagait une mauvaise odeur et ne chauffait presque pas.
Quels sont les risques d’un bois mal séché ?
Au-delà du confort décevant, un bois humide présente de vrais dangers :
- Il produit beaucoup de fumée, ce qui encrasse le conduit avec de la suie
- Le risque de feu de cheminée augmente
- Il émet davantage de particules fines, nuisibles à la santé et à l’environnement
Et en plus… votre bois, pourtant payé au prix fort, brûle mal et vous oblige à en utiliser plus. Un double gaspillage.
Les bons gestes pour vérifier si votre bois est sec
Heureusement, il existe des moyens simples pour repérer un bois prêt à l’emploi. Voici quatre gestes faciles à adopter :
- Le son : deux bûches sèches frappées ensemble donnent un bruit clair et sec. Un son sourd ? Le bois est encore humide.
- La couleur : un bois sec tire vers le gris clair et semble terne. Un bois humide reste foncé, parfois brillant.
- Le poids : une bûche sèche est plus légère, fendillée, avec une écorce qui se détache facilement.
- L’hygromètre : pour être certain, cet appareil mesure l’humidité au cœur de la bûche fendue. Il doit indiquer moins de 20 %.
Comment bien stocker son bois de chauffage
C’est tout un art… mais très accessible avec quelques règles simples :
- Surélevez les bûches en les posant sur des palettes ou un support — jamais à même le sol.
- Choisissez un endroit ventilé et orienté au soleil, à l’abri des pluies dominantes.
- Empilez avec soin : laissez des espaces entre les rangées pour que l’air passe.
- Couvrez uniquement le dessus avec une bâche respirante. Les côtés doivent rester ouverts.
- Stabilisez vos piles avec des croisements ou des cales pour éviter les chutes.
Un bon stockage, c’est comme une petite cabane à bois bien pensée. Elle laisse respirer et sécher… même après une averse.
Pourquoi agir maintenant ?
Ne pas corriger ces erreurs rapidement peut avoir un prix élevé. Un bois mal stocké aujourd’hui sera inutilisable cet hiver. Vous risquez d’acheter du bois d’appoint à la dernière minute… souvent plus cher et de qualité douteuse.
En améliorant votre méthode de stockage dès maintenant :
- Votre feu chauffera plus vite et mieux
- Vous ferez des économies de combustible
- Vous réduirez les dépôts de suie
- Vous protégerez la qualité de l’air chez vous
En fin de compte, un bon stockage vous fait gagner en confort, en sécurité, et en durabilité. Alors, avez-vous vérifié où et comment sèche votre bois ?












Leave a comment